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"Comment
circule la sève brute au sein des vegetaux ?" |
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Absorption racinaire

- Les poils
absorbants :
- L’absorption peut s’effectuer par
l’intermédiaire des poils
absorbants, constitués chacun
par une cellule unique, géante, très
allongée, située à l’extrémité
de la racine, directement après le méristème.
En vertu de l’osmose
l’eau du sol pénètre dans
ces cellules à travers leurs membranes
semi-imperméables et dilue les sucres et
les sels en dissolution. A mesure que la quantité
d ‘eau augmente dans la cellule, la pression
osmotique s’accroît dilatant ainsi
la membrane cellulaire et provocant la turgescence
de la cellule. L’osmose
s’opère à travers les poils
radiculaires et le parenchyme
cellulaire à mesure que l’eau passe
dans le principal vaisseau menant à la
tige. Les poils
absorbants ne possèdent pas
de vertus absorbantes particulières, ce
sont seulement leurs caractéristiques morphologiques
: surface importante, membrane mince, grande vacuole,
qui explique son rôle, en effet l'eau pénètre
dans la vacuole de la cellule, une grande vacuole
permet dont une grande contenance donc une meilleure
absorption.
- Les mycorhizes
:
- L’absorption racinaire peut également
se faire, chez certains arbres, notamment quelques
conifères dépourvus de
poils absorbants,
via des champignons symbiotes, les mycorhizes.
La symbiose se définit comme une association
à bénéfices réciproques,
cela nécessite un degré élevé
de coordination intercellulaire et de corégulation
métabolique aboutissant à la mise
en place de caractéristiques spécifiques
de la symbiose à différents niveaux
de l'organisation symbiotique. Cette coordination
entre les partenaires est indispensable si une association
à long terme doit s'établir. La micorhisation
favorise l'absorption par les racines des éléments
minéraux du sol et améliore ainsi
la nutrition de la plupart des espèces végétales.
Les structures générées par
l'association mycorhizienne peuvent être classées
sur la base de critères écologiques,
morphologiques et physiologiques. On distingue plusieurs
types de mycorhizes
: les endomycorhizes , les ectomycorhizes, et les
ectendomycorhizes, principalement.

Photographie d'un poil
absorbant , les hyphes
sont facilement observables à côté
de celui-ci.
- Les endomycorhizes sont fréquentes et très
répandues et concernent environ 80% des espèces
végétales ; elles sont caractérisées
par l'absence de manteau fongique autour de la racine,
elles concernent essentiellement les plantes herbacées
et quelques ligneuses ( ex : Peupliers). Le mycélium
pénètre les cellules racinaires et
développe des vésicules. Il s'agit
de champignons inférieurs (famille des Zygomycètes).
- Les ectomycorhizes sont caractérisées
par la présence d'un manteau fongique autour
de la racine, elles concernent des espèces
ligneuses ( Myrtacées, Pinacées, Abiétacées,
Fagacées, Tiliacées, Ulmacées,
Salicacées ), Les arbres qui dépendent
de cette symbiose ne représentent pas plus
de 3% de la végétation,mais ils constituent
cependant les espèces dominantes de nos forêts.
Les champignons sont des Ascomycètes (ex
: truffes) et Basidiomycètes ( ex : agarics,
amanites, chanterelles, cortinaires ). Le mycélium
se développe entre les cellules du cortex
racinaire, mais ne pénètre pas dans
les cellules vivantes, formant ainsi "le réseau
intercellulaire de Hartig".
- Les ectendomycorhizes sont considérés
comme associations intermédiaires entre les
deux précédentes : un manteau externe
avec des hyphes
mycéliennes qui pénètrent à
l'intérieur des cellules racinaires.
- Les plantes sont limitées dans leur croissance
par leur incapacité à optimiser le
prélèvement par les racines des éléments
minéraux du sol (phosphore et azote). Les
hyphes
mycéliennes des ectomycorhizes augmentent
la surface d'absorption ( jusqu'à 10 cm du
système racinaire de l'arbre) favorisant
ainsi celle-ci.Les champignons ectomycorhiziens
jouent un rôle très important dans
l'absorption, le transfert ou l'immobilisation d'autres
éléments minéraux du sol: cuivre,
fer et potassium. Ainsi que des métaux lourds
présents en excès dans les sols acides
(aluminium, cadmium, zinc) qui sont accumulés
dans les cordons mycéliens. Les champignons
sont de bons "détoxificateurs"
des sols.
- Les mycorhizes,
de part leurs structures mycéliennes ( peu
de cloisons transversales), leurs tailles microscopiques
(quelques microns ou mm) favorisent l'absorption
et le transfert de l'eau, permettant ainsi l'adaptation
des plantes aux sècheresses.
-
La protection de la plante-hôte est assurée
par deux spécificités concomitentes,
la faculté de très nombreux champignons
mycorhiziens de produire des substances antibiotiques,
et l'obstacle, très difficile à franchir
par les micro-organismes pathogènes, assuré
par le manteau fongique du champignon mycorhizien.
- Cependant, si la symbiose mycorhizienne est caractérisée
par un flux d'éléments minéraux
dans le sens champignon-arbre, il ne faut pas oublier
qu'elle est également définie par
l'approvisionnement, par la plante-hôte, de
composés carbonés au champignon (
saccharose, glucose et fructose). Ce dernier étant
incapable d'assurer la photosynthèse du carbone.
- La sélectivité
racinaire des ions :
- Les racines comme toutes cellules n’absorbent
pas indifféremment les ions qui leurs sont
offerts : un choix est opéré entre
eux. Cette sélectivité se manifeste
par exemple par une réticence à l’égard
du sodium et une absorption intense du potassium
et des ions nitriques, cependant la plante ne peut
seulement filtrer les éléments qui
lui sont nécessaire car le végétal
doit maintenir l’équilibre entre les
charges positives et négatives. la sélectivité
de la plante est régie par des caractéristiques
propres aux différentes espèces et
variétés qui varient en fonction des
stades végétatifs. Cette sélectivité
s'effectue, en partie, dans les poils
absorbants, ce qui leur permet de conserver
une concentration toujours plus importante que l'eau
présente dans le sol, ainsi l'osmose
peut s'opérer en permanence.
- L’entrée des sels minéraux
consomme de l’énergie, en effet ces
substances migrent passivement jusqu’aux vaisseaux
de conduction dans lesquels ils pénètrent
activement, ce qui consomme de l’ATP.
Puis une fois que ces sels et ces sucres ont pénétré
dans le système irrigatoire, ils peuvent
rester sous formes ioniques, c'est le cas des ions
les plus présents, ou, comme les ions les
plus rares ( oligo- élements ), s'associer
pour former des macro-molécules, les chélas.

Site crée par
les élèves de groupe de travail,
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Boudoux,
Cogranne, Mathieu. |

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